À lire le recueil de Frédérique Germanaud et particulièrement ce texte, je n’ai pu qu’entendre des échos aux mots de Thierry Metz en regard des peintures de Marc Feld dans Tout ce pourquoi est de sel. Quand le poids des mots suffit à peine…
Thierry Metz
D’une page jamais écrite
(écrire pour monter le mot)
mais sa demeure est entière
l’instant seul suppose jusqu’où aller
quand ce n’est nulle part
d’aller
In Tout ce pourquoi est de sel, © Pleine page, 2008, p.25
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Je dis dans le carnet cousu
Je mens
Par la fenêtre ouverte ça sent la neige ou le souvenir de la pluie
Ou celui de la casquette de mon père
Je la portais lorsque je vivais le jour
L’inquiétude monte des miettes et du soir
Mon incurie
Je n’ai su appeler pour le cheval couché sur le flanc
Je ne sais jamais qui appeler
Est-ce cela l’abandon
Un cheval mort et personne
Seul le crayon soutient mon poids
In Intérieur, nuit, © le phare du cousseix, 2018, p.13
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Thierry Metz
écrire ne sera qu’entendre l’eau et le feu
aligner sur la feuille
l’abstinence de chaque mot
ainsi
cette brûlure au seuil du cahier.
In Tout ce pourquoi est de sel, © Pleine page, 2008, p.41
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Non
ce noir
j’écris là avec le noir du poème
et quand je
reviendra
je ne serai plus.
Ibid, p.67
Internet
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atelier du passage, le blog de Frédérique Germanaud
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Page Facebook de Frédérique Germanaud
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Thierry Metz dans La Pierre et le Sel :
Thierry Metz : Le vrai demeure introuvable
Thierry Metz, Le Carnet d'Orphée
Un jour, un texte : Thierry Metz | Terre
De l’un à l’autre | Thierry Metz
Thierry Metz | Poésies 1978 - 1997
Contribution de PPierre Kobel
Grand merci, Pierre Kobel. Cela me fait un immense plaisir d'être aux côtés de Thierry Metz. Savez-vous s'il est possible de se procurer ce recueil, Tout ce pourquoi est de sel ?
Rédigé par : Frédérique Germanaud | 20 août 2019 à 16:28