Alors que nous allons de nouveau devoir rester enfermés durant quatre semaines au minimum, chaque jour un texte pour dire la liberté des mots et la foi en l’avenir.
Ce trop de légèreté
Méfiant devant le participe
qui sème trop d'évanescences,
fasciné par les adjectifs,
il voit le parfum d'une rose
l'exacte douceur d'une peau,
sait écouter le clair-obscur,
aimerait tant
palper la peau,
mordre la pulpe,
savoir quelques saveurs.
Aimerait être moins léger,
avoir un fragment de matière
– pour y perdre ses souvenirs.
Aimerait à peine apparaître,
ombre incapable d'oublier,
que ne se rappelle personne
et dont rien ne garde la trace.
In Notes pour un fantôme, © N&B, 2020
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Contribution de PPierre Kobel
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