La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Quiconque en discerne la beauté d’une vue ferme et rassise,
il ne la voit pas, non plus que la splendeur d’un éclair.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente et la colonne vertébrale qu’elle est pour aller au-delà du discours quotidien, du réel. Pour se laisser ravir et ravager.
(extraits)
la main tendue telle quelle
sans autre argument que l’horizon
quelques mots pour me détourner
de l’impression que nous avons mal
là où rien ne ressemble à rien
*
alors j’ai pensé au mot destruction
et à tout ce qu’il faudrait rassembler
(été, jazz, corps à corps et tango,
immensité, jardin, rivage et quelques
insectes)
pour éviter de voir
son propre corps à très grande vitesse
recomposer croissant les certitudes
la nuit puis chaque nuit encore la nuit
In Au présent des veines, © Les Écrits des Forges, 1999
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Contribution de PPierre Kobel
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