Parfois
je me réveille avec un goût d’écorce
en bouche, un goût qui
vient de la montée des sèves.
Peut-être ai-je connu un grand
bonheur là-haut
et dormi dans la cérémonie des branchages
quand
se faisait l’accouplement des eaux du ciel
après l’hiver velu
dans le tronc paternel.
Peut-être dans l’enfance ou sa vaine
poursuite
peut-être en ce délaissement de la lumière
ai-je
entendu cela qui me dit à voix basse :
n’espère plus.
Tiens-toi ferme dans le silence.
Alors de rien, ainsi qu’un saut
de truite à l’aube
je bondirai dans l’espérance, un bel
instant.
Peut-être étant sorti du cercle de la lampe
dormeur,
ai-je touché la trame de la nuit.
Peut-être ai-je entendu celle
qui m’a guidé
depuis l’eau tendre et maternelle, par les
fleuves
du temps griffu, vers le lieu où l’on doit se
rendre,
disant : il ne faut plus vouloir. A quoi bon !
Être
ou vouloir, telle est la question qui se pose (…)
In Géologie, 1958, dans Poésie complète, © Actes Sud, 2009, p 13, extraits
Dans son roman autobiographique L’Enfant rieur, publié en 2011, un an avant sa mort, Henry Bauchau raconte son enfance et sa jeunesse en Belgique, où il est né en 1913, à Malines. Une petite enfance marquée par le traumatisme de l’incendie de Louvain lors de l’invasion allemande en août 1914 ; par une déchirure originelle, la séparation d’avec sa mère durant plusieurs mois ; et par l’humiliation de son pays occupé par l’ennemi. Un enfant fragilisé par la guerre, écorché vif, solitaire, à l’univers intérieur tourmenté.
Durant ses études de droit, il pressent très fort le désastre imminent qu’annonce l’arrivée au pouvoir d’Hitler. D’abord avocat en 1936, il travaille ensuite dans le journalisme, puis dans l’édition. Démobilisé en 1940, il s’investit dans le mouvement des Volontaires du travail, avant de s’engager dans la Résistance. Blessé dans les Ardennes, il rejoint Londres pour y être soigné. À la Libération, soupçonné de collusion avec l’ennemi, puis acquitté, mais profondément choqué par de telles accusations, il décide de quitter son pays pour gagner la Suisse, puis la France.
En 1947, à Paris, il entreprend une psychanalyse avec Blanche Reverchon, la femme du poète Pierre Jean Jouve. Une étape pour lui décisive, où l’exploration de son inconscient lui permet de découvrir une façon nouvelle de voir l’existence et lui ouvre la voie de l’écriture. Son admiration pour Philippe Jaccottet l’oriente d’emblée vers la poésie. Avec Géologie, son premier recueil de poèmes, publié en 1958, et qui obtient le Prix Max Jacob, le poète évoque cette quête du sens, pour atteindre les couches originelles de sa géologie personnelle.
Prométhée
Quand
verrons-nous se fendre les murs branlants du globe ?
Quand
pourrons-nous quitter cette antique machine à mordre pour connaître
enfin l’étendue ?
N’y a-t-il plus de mâles
Pour
suivre Prométhée, tenter l’assaut du ciel et biffer le regard de
cette face de voyeur ?
D’un poing formidable, n’y
aurait-il plus d’hommes
Pour écraser la face camuse de
l’origine et le tribunal de la crainte ? Précipiter Dieu dans
le bouillonnement de la vie et briser cet état insupportable de
certitude et d’accomplissement.
Son âme alors, son âme avec la
nôtre, connaîtra l’allégresse et gémira sur la couche
insomnieuse
Où Éros et la mort font l’amour et la guerre et la
nuit.
In Géologie, ibid p. 50
Bauchau se tourne également vers le théâtre, considérant la poésie comme une source intermittente. En 1960, il publie Gengis Khan, une pièce que met en scène la jeune Ariane Mnouchkine, et qui sera reprise en Avignon en 2004. L’irruption de l’inconscient avec son côté sauvage et irréductible prend ici pour lui la figure de ce barbare mongol, dont le rêve de faire du monde une immense steppe à la fois l’effraie et le fascine.
Dans son second recueil L’Escalier bleu, publié en 1964, les poèmes y sont autant de regard sur l’enfance, où le doute et la peur demeurent encore bien présents.
Liant déliant
Doutant
du regard
doutant de la voix
doutant du passage réel
de
l’amour dans les bois enroués par l’hiver
Suivant le
courant
la voie des rivières
relisant son cœur
les points
les accents la course légère
de ses lignes bien
espacées
Doutant redoutant
l’arrêt du soleil
des
songes du temps des dons du sommeil
ne redoutant plus
l’air
en mouvement l’écriture claire
liant reliant
déliant
l’émoi
de sa mécanique légère
In L’Escalier bleu, ibid p. 96
Alors que son œuvre tout entière, marquée par le signe de la déchirure intérieure, se présente comme une tentative de reconstruction par le verbe, Bauchau se tourne à présent vers le roman et publie en 1966 La Déchirure, où se mêlent aux souvenirs de son enfance et à son parcours d’analyse l’évocation des derniers jours de sa mère, longtemps restée distante. Un roman dédié à Blanche Reverchon, qui y apparaît sous le nom de la Sibylle.
En 1969, il publie une pièce de théâtre La Machination, qui deviendra La Reine en amont, avec le personnage d’Alexandre le Grand, et pour la première fois l’apparition d’Œdipe. En 1972, dans son roman Le Régiment noir, il offre à son père de vivre une carrière militaire imaginaire aux États-Unis, durant la Guerre de Sécession.
En 1972, les poèmes de son recueil Célébration s’ancrent résolument cette fois dans le présent, pour y célébrer l’existence.
Origine
Est-ce
que ta lumière était blonde
ou bleue après l’amour quand le
cœur interroge
ce pays toujours étranger
et s’avance à
travers la brume
hasardant peut-être le sens
Quand ton
idée sauvage inventait ces montagnes
ta beauté s’écoulait
libre d’aucun regard
et ta nature était l’animal
bondissant
sa force son jeu ses images
et ses bois travaillés
pour l’amoureux ouvrage
C’est là que je dormais les mains
dans ta charpente
c’est là que j’ai veillé quand j’étais
ton feuillage
que suave était ton silence
et puissante ton
origine
l’amour croissant dans les racines
de ta céleste
indifférence
In Célébration, ibid p. 141
Avec La Chine intérieure, son quatrième recueil de poèmes, publié en 1975, Bauchau décrit un voyage imaginaire à travers un pays longtemps replié derrière sa muraille protectrice, et qui malgré tout sera atteint par les profonds bouleversements de l’Histoire. Une manière pour le poète d’exprimer sa propre révolution intérieure.
Le voyage
Tu
pars, tu vas quitter la durée de la neige
Pour un autre temps
plus actif, on dit là-bas que l’Histoire s’accélère.
Pourra-t-elle
produire une raison paisible, une femme née de la terre
Éclairée
de pensée vivante par la voyance, la claire audience de son
corps.
Tu es dans la saison de la simplicité, quand la vue baisse
on ne voit que les plus simples lignes. (…)
Tu pars, tu vas
longer la pente des rivières, tu passes des villages grèges
Rien
n’est beau que la vigne nue, sous le vert des phosphates, rien
n’est plus éclairé que le mur manuel.
Tu es dans le cimetière
des vignerons, tu cherches entre les tombes une trace perdue
Le
lac dans la brume, il est couleur de perle, au milieu du nuage on
voit deux larmes, on voit deux barques suspendues.
À l’ombre du
muret, il reste un peu de neige et tu lis sur la pierre : Ma
grâce te suffit. C’est ce que j’avais oublié.
In La Chine intérieure, ibid p. 184-185, extraits
Avec le recueil suivant La Sourde Oreille ou le Rêve de Freud, publié en 1981, le poète alterne l’évocation de son enfance avec le temps de la psychanalyse. Depuis 1975, Bauchau devenu psychanalyste, travaille comme thérapeute dans un hôpital de jour à Paris.
Par
le tranchant, si tu peux remonter le fil bien aiguisé du temps,
jusqu’à l’enfant que tu ne connais plus (…)
La ville brûle
avec ses arbres, avec les feuilles de l’été, avec ses greniers et
ses meubles…
La ville a pris feu dans ta vie qui commence, elle
s’effondre sur elle, avec ses milliers de poutres et de maisons.
Le
cri qui a coupé ton existence, qui a coupé la parole de Freud,
c’est celui de la ville occupée et vaincue (…)
Mon histoire,
ma préhistoire pendant longtemps ne me concernaient pas, mais
aujourd’hui je m’interroge :
Pourquoi les fleurs de
marronniers sont-elles si tristes dans les années de mon
enfance ?
Aujourd’hui, je voudrais me voir, à dix-huit
mois, dans la ville qui brûle.
Le grand-père, en avant, porte
l’échelle double qui servait à cueillir les fruits, il guide les
deux femmes, en robes longues, qui te portent.
Il franchit un à
un les murs et les jardins, il veut atteindre le faubourg
Il a mis
sa veste sur sa tête, il ressemble, au sommet des murs, à un
prophète de flammes et de nuées.
Il ressemble à Melchisédech,
découvrant Dieu, encor presque sauvage et l’élevant comme un
enfant sur les tables de l’âge du bronze.
Les murs après les
murs, les barreaux de l’échelle, c’est bien le mouvement alterné
de ta vie, le yin et puis le yang, l’océan qui submerge ou qui
fait émerger ta bulle sous-marine (…)
In La Sourde Oreille ou le Rêve de Freud, ibid p. 230-231, extraits
Un autre recueil Les deux Antigone, publié en 1986, développe le thème du cheminement, qui sera au cœur de ses deux prochains romans, où la mythologie grecque occupe une place centrale.
De la ténacité des rivières
Ils
étaient trois sur la route du songe où le vert était bleu, la
campagne étendue, immense, et l’arbre grand.
La tête
bouillonnante d’astres, de prédictions et de grands animaux marins
sautant parmi les vagues, Œdipe s’est enfui vers le paysage
futur.
Quand l’orage surgit, que les autres ne sont plus là, il
va s’abriter sous le frêne. Sur les bords de la Vienne, à côté
de la barque noire, il souffre de la solitude.
Est-ce la rivière
qui monte, est-ce le sol natal à nouveau qui s’effondre ? Il
est soutenu par la main d’Antigone qu’il a violemment refusée le
matin.
La pluie s’arrête et les courants charrient des eaux
couleurs de terre. Les dernières gouttes à petit bruit résonnent
sur les feuilles.
Pour la première fois peut-être, il peut
attendre. Il peut entendre la patience et les paraboles du soleil.
In Les deux Antigone, ibid p. 288
Avec Œdipe sur la route, roman publié en 1990, Bauchau propose une relecture du mythe, imaginant dix années d’errance du souverain aveugle et de sa fille Antigone sur les routes de Grèce. Un roman initiatique, où la route devient le temps nécessaire pour accéder à la paix intérieure et à la connaissance de soi. Et dans son roman suivant Antigone, publié en 1997, cette personnalité féminine autonome, capable d’inventer sa route, devient pour le poète une figure de l’amour et de l’espérance.
En 1998, avec sa pièce Prométhée enchaîné, adaptée d’Eschyle, Bauchau se réapproprie le mythe, qu’il avait déjà évoqué dans son premier recueil Géologie, 40 ans plus tôt.
Retour au roman, en 2004, avec L’Enfant bleu, l’histoire d’Orion, jeune psychotique. Un livre qui retrace dix années de travail auprès d’adolescents psychotiques, pour leur permettre d’accéder à un mieux-être en leur donnant la possibilité de s’exprimer par le biais des arts plastiques. Sans doute son plus beau roman, qui illustre son incessante bataille pour l’espérance.
En 2006, son recueil Nous ne sommes pas séparés rassemble de nombreux poèmes inédits. Séparés, nous ne le sommes ni de la vie, ni de la mort, ni de l’histoire des hommes. Le poème qui suit évoque les derniers instants partagés, à l’hôpital, au chevet de Laure, son épouse malade, absente déjà, mais souriant encore mystérieusement. Un recueil pour exprimer la fête de l’existence, inlassablement.
Les Eaux vives
Grandes
œuvres d’écume et de vent cette nuit
Et ce matin, soleil
timide, sourdes pensées, actes qui vont à petits pas
Tandis que
je te pousse, ma dormeuse étendue
Au début d’un été sans
toi, dans le jardin
de l’hôpital
Qui se recueille au milieu
des fleurs.
Peut-être entendons-nous ensemble, encore
ensemble
Le
bruit doux, retombant, répété, du jet d’eau, le murmure de la
fontaine
Où affleurent soudain, dans la mémoire
intemporelle
Ces
mots venus profonds de la profonde enfance :
les Eaux
vives
Qui parlaient de jardins, de soleil, d’une musique de la
joie sous les ombrages verts
De la liquidité, de la limpidité,
peut-être d’un bonheur au bord des eaux mortelles.
Je ne
connaîtrai jamais les Eaux vives, car ceux qui parlaient d’elles
dans la grande maison
Tous les adultes de l’enfance depuis
longtemps sont morts.
Eaux vives qui n’avez jamais habité mon
regard,
Je vous retrouve, espace immense imaginaire,
en ce lieu
de douleur et de soins, sous les grands arbres innocents
Soutenez-moi
pendant que je promène ma dormante étendue pensant à la séparation
qui ne cessera plus.
Soutenez-moi, lorsque je pars, laissant
aux soins des autres,
Celle qui ne peut plus que souffrir et
sourire à sa mystérieuse manière (…)
Est-ce que les eaux
perpétuelles, les eaux vives de l’instant, sont celles qui
suffisent ?
La fête presque du rien, presque du tout et si
j’ose
Si j’ose vraiment le penser : la fête de
l’existence ?
In Nous ne sommes pas séparés, ibid p. 348-349, extraits
À 95 ans, Bauchau obtient enfin son premier grand succès littéraire avec son roman Le Boulevard périphérique, qui lui vaut le Prix du Livre-Inter 2008. Son adaptation scénique, écrite et jouée par Frédéric Dussenne, sous le titre Combat avec l’ombre, vient d’être présentée au Centre Wallonie-Bruxelles à l’occasion du centenaire de l’écrivain. « Tous mes romans, dira-t-il, traitent du même sujet : comment rattraper une vie mal partie ».
Avec L’Enfant rieur, paru en 2011, Bauchau évoque ses souvenirs d’enfance et de jeune adulte, jusqu’en 1940. Dans le prolongement, Chemin sous la neige, paru en janvier 2013, est le livre auquel il a travaillé jusqu’à la limite de ses forces, pour évoquer les épisodes les plus difficiles de son existence, après la capitulation de la Belgique.
À partir de 1992, la publication de son journal, en 7 volumes, éclaire les différentes étapes de sa création, sur une période de plus de 50 ans.
Son ultime recueil de poèmes Tentatives de louange, paru en 2011, est une ode à la fragilité, un éloge du doute, une interrogation sur l’essentiel de la vie, que le poète célèbre au quotidien.
Quelques jours après sa mort, le 21 septembre 2012, à Louveciennes, différents hommages lui ont été rendus à Paris, comme en Belgique. De même que pour célébrer son centenaire en janvier 2013.
(…)
Ah ! que le cœur s’attache à ces lieux-là. À la ville, à
Paris, grand bureau des merveilles et des détresses capitales
On
voit qu’il faut lutter, qu’il faut vivre, qu’il faut créer
pour avancer, comme on le peut, dans la gaîté.
Mais ici le poème
a vu tout autre chose. Il dit qu’il ne faut pas mourir
Ne pas
mourir à ce vallon, à ce peu d’herbe enclose, à cet homme devenu
vieux, devenu l’ami de ton silence et qui vient à pas lents
Ouvrir
aux grands animaux de l’enfance, au nuage terrestre, aux espaces du
ciel, leur nouvelle étendue de rêve et d’herbe fraîche.
Ne
pas mourir à l’enfance rétive, au rêve de tes dix-neuf ans, à
l’écriture sous la lampe, à l’écriture du grand livre que nous
écrivons tous ensemble.
Ne pas mourir, quel étrange phantasme !
Qu’aurait dit Freud ? Qu’aurait-il dit sur
l’immortalité ?
Aurait-il ri, s’il pouvait rire encore ?
Avant qu’il meure, avant qu’il ne meure pas.
Est-ce raison
d’amour, est-ce une folie folle ? Le poème ne le dit pas, il
s’avance à l’ombre du bois et tu le suis de loin
Marchant sur
les pas du vieil homme qui descend vers sa ferme et sa maison
d’éternité (…)
In
La Sourde
Oreille ou le Rêve de Freud,
ibid p.245, extraits
****
La deuxième arche
(…)
Car la forme accomplie, le songe inapaisé du vrai
La deuxième
arche à la courbe pensive
Doit demeurer, mon âme,
imaginaire.
C’est seul, et sans savoir comment, qu’il faudra
faire la traversée des eaux
Jusqu’à la rive qui peut-être
n’existe pas.
C’est le cœur, le cœur chevalier
Le cœur
en lumière épuisée
Qui va par la route incertaine
Par amour
d’amour incertain.
ibid p. 260, extraits
-
Géologie, © Gallimard, 1958, prix Max-Jacob
-
L’Escalier bleu, © Gallimard, 1964
-
La Pierre sans chagrin, © L’Aire, 1966 / © Actes Sud, 2001
-
La Dogana, © Castella, 1967
-
Célébration, © L’Aire, 1972
-
La Chine intérieure, © Seghers, 1975 / © Actes Sud, 2003
-
La Sourde Oreille ou le Rêve de Freud, © L’Aire, 1981
-
Poésie 1950-1986, © Actes Sud, 1986, prix de la Société des gens de lettres, prix triennal de la ville de Tournai
-
L’Écriture et la circonstance, © Chaire de poétique de l’Université de Louvain-la-Neuve, 1988
-
Heureux les déliants, © Labor, 1995
-
Exercice du matin, © Actes Sud, 1999
-
Petite suite au 11 Septembre, © Le Grand Miroir, 2003
-
Nous ne sommes pas séparés, © Actes Sud, 2006
-
La Lumière d’Antigone, poème pour le livret de l’opéra de P. Bartholomée, © Actes Sud, 2009
-
Poésie complète, © Actes Sud, 2009
-
Tentatives de louange, © Actes Sud, 2011
Sur l’auteur
-
Henry Bauchau, écrivain par espérance, un film-vidéo réalisé par Élisabeth Kapnist, DVD, durée 45 min, © Ina, 2000
-
Parcours d’Henry Bauchau, par Myriam Watthee-Delmotte, © L’Harmattan, 2001
-
Henry Bauchau, Sous l’éclat de la Sibylle, par Myriam Watthee-Delmotte, © Actes Sud, 2013
Internet
-
Divers articles sur Poezibao
-
Fonds Henry Bauchau, de l’Université de Louvain
-
Hommage à Henry Bauchau, par la Maison de la Poésie, le Printemps des Poètes et le Centre Wallonie-Bruxelles, le 18 janvier 2013, reportage de Léna Martinelli.
Contribution de Jacques Décréau
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